La magie de Casse-Noisette s’est posée à l’Opéra de Paris

Casse-noisette, c’est le ballet de Noël par excellence. Celui plein de magie et de féerie, qui sent bon le rêve et l’enfance.
Tout le monde, même les plus néophytes en matière de ballet, a déjà entendu au moins une fois parler de ce conte, ou tout simplement sa musique.
S’il est de tradition aux Etats-Unis de donner un Casse-noisette chaque année dans toutes les compagnies américaines, ça n’est pas le cas en France.

© Sébastien Mathé

Ce ballet est toutefois à l’affiche d’ l’Opéra de Paris en cette période de fêtes de fin d’année.
Par le jeu des blessures et la valse des distributions, c’est Hugo Marchand, jeune coryphée tout juste promu sujet, et Mélanie Hurel, première danseuse expérimentée, qui campaient les rôles principaux.

Ce Casse-noisette revu par Noureev est loin du ballet rose bonbon et sucré de certaines productions. Ici, exit la fée dragée et le pays des sucrerie.
Le chorégraphe a choisi de montrer cette histoire sous l’aspect d’un voyage initiatique de l’enfance vers l’âge adulte, avec un Drosselmeyer ambigu, à la fois oncle et prince.

Tout commence le soir du 24 décembre, où toute la famille de la jeune Clara s’apprête à fêter Noël autour du sapin.
Son oncle Drosselmeyer, personnage à la fois inquiétant et mystérieux, lui offre un curieux casse-noisette.
Après bien des péripéties autour de son cadeaux, Clara s'endort. Mais à minuit, elle est réveillée par une flopée de rats venue lui voler son casse-noisette.
Elle est heureusement sauvée par un prince est son armée de soldat. Prince qui prend les traits de son oncle.
La jeune fille devra alors affronter ses peurs et ses cauchemars, pour arriver au royaume magique, et devenir femme.

© Sébastien Mathé

Dans cette version, l’acte I est joyeux et coloré, et nous donne envie de nous asseoir avec les jeunes élèves de l’Ecole de danse au pied du sapin de Noël. L’acte II est en revanche beaucoup plus sombre. Ici, les danses de caractères (à l’origine chocolat, café, thé, et vodka) prennent aspect un peu plus mystérieux, et apparaissent plus comme aidant Clara à franchir ce cap de l’enfance pour entrer dans le monde adulte.
La valse des fleurs, rebaptisée ici valse dorée, est l’apothéose du ballet et un régal pour les yeux.
Le pas de deux final, incroyable de difficulté, n’est qu’une formalité pour les deux interprètes, dont la technique n’a pas failli d’un bout à l’autre du ballet.
Le danseur s’attaque avec toute la fougue de la jeunesse à la chorégraphie pour le moins fournie de Noureev. Il n’en est pas moins un partenaire sûr et attentif.
Mélanie Hurel est quant à elle tout à fait à sa place en jeune Clara naïve et ingénue, et parvient à nous faire ressentir cette éclosion de la féminité qui est au cœur de cette relecture du ballet.
Le corps de ballet impeccable, la splendeur des costumes, la musique enchanteresse de Tchaïkovski… Tous ces éléments réunis font de ce Casse-noisette le ballet de Noël par excellence, qu’il faut courir voir à la moindre occasion.


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