Valérian danseur de l'opéra de Metz Métropôle / INTERVIEW

Crédit photo André Nitschke, Let's Dance de Rodolphe Fouillot

Être danseur oui mais après? C'est une question que beaucoup de danseurs se posent à un moment donné de leur carrière. Pour certains c'est une évidence, un chemin tout tracé.


Je vais essayer de faire le tour des reconversions possibles (même si tout est possible) et récolter au fil de mes rencontres des témoignages de danseurs ayant passé le pas et d’autres ayant le projet de tourner la page.

Ma première rencontre sera aujourd’hui avec Valérian Antoine, danseur au Ballet de l’Opéra de Metz Métropôle. Il a commencé la danse à l’âge de 9 ans dans les Vosges avec Brigitte Nicole, professeur de classique.
Très vite il se passionne pour cette discipline et rentre à 14 ans au conservatoire de danse de Metz pour en faire à un plus haut niveau. Il continue son cursus et termine médaillé d’or à 18 ans.
La même année il obtient son premier contrat à l’Opéra de Metz en tant que supplémentaire avant de devenir titulaire. Il entame cette année sa 16ème saison!
                                        Crédit photo André Nitschke, Pretrouchka de Patrick Sailliot

Valérian me raconte qu’il y a dix ans environ il découvre par un heureux hasard la coiffure. C’était lors du ballet Coppelia avec le ballet de l’Opéra de Dijon, dans lequel il dansait, il a prêté main forte au coiffeur qui avait besoin d’aide. L’administration de l’Opéra de Metz l’a su et on a commencé à lui proposer des interventions sur certains Opéras. Il s’est formé sur le tard avec George et Fatiha tous deux maquilleurs et coiffeurs au Théâtre de Metz Métropole. Depuis, en plus de danser, il coiffe et maquille sur les Opéras mais pas sur les Ballets me dit-il car il n’a pas envie de tout mélanger… Il se déplace aussi de temps en temps à l’Opéra de Nancy et au Grand Théâtre du Luxembourg.
Une voie bien préparée et toute tracée lorsqu’il décidera de raccrocher les chaussons !  Pour lui c’est une seconde passion, tout petit déjà il aimait coiffer ses sœurs et ses amies du Conservatoire!
Il me raconte aussi que dès qu’il sent l’odeur de la laque cela lui rappelle son premier spectacle et le replonge avec nostalgie dans son enfance et sa première scène. C’est pour ça qu’il a été danseur et sera ensuite coiffeur, pour que ce souvenir vive en lui!
Quand je lui demande avant de le quitter quel conseil il donnerait à un jeune danseur il me répond le sourire aux lèvres et le regard rempli de passion « travail, travail, travail, on ne peut pas être danseur à moitié, il faut le faire à fond ». Finalement comme tout dans la vie…


 

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