Le Songe d'une nuit d'été dansé par la compagnie Acodanse.

La compagnie marseillaise Acodanse, composée de danseurs professionnels et semi-professionnels, et menée d’une main de maître par Alessandra Delle Monache, nous a présenté son Songe d’une nuit d’été.


© Jean-Claude Sanchez. Danseuse Mathilde Barré.

Vaste programme que cette pièce de Shakespeare, aussi complexe à comprendre qu’à expliquer.

Par une nuit d'été, dans une forêt enchantée, Puck le lutin, sous les ordres d'Obéron roi des elfes, va malencontreusement verser un filtre d'amour à Lysandre amoureux d'Hermia, deux amants en fuite endormis l'un près de l'autre, ces derniers sont poursuivis par Demetrius amoureux d'Hermia, mais également suivit d'Héléna amoureux de Dimitrius.

A son réveil, Lysandre, aidé de la potion magique, tombe amoureux d'Héléna qui se retrouve devant lui à son réveil.

Entre-temps, Puck toujours sous les ordres d'Obéron, verse également le même filtre à Titiana reine des fées et femme d'Obéron pour qu'elle tomba amoureuse d'un âne (Bottom transformé par Puck). 

En parallèle de ces intrigues amoureuses se déroule au cœur de cette même forêt, la répétition d'une pièce de théâtre dirigé par Bottom, pour la célébration du mariage de Thésée duc d'Athènes et Hippolyte reine des Amazones...

© Jean-Claude Sanchez. Mathilde Barré et Royce Anders.

Dans cette relecture, l’histoire n’a finalement que peu d’importance, et laisse la part belle à la danse.

Si la pièce débute sous des aspects quelque peu fantasmagoriques, où les danseurs, sous des voiles bleus, avancent sur la marche nuptiale de Mendelssohn, l’histoire se met rapidement en place, et la danse reprend ses droits.
Alessandra a eu la bonne idée d’accompagner le ballet d’une comédienne, qui explique au fur et à mesure aux spectateurs, à la façon d’un narrateur, les péripéties de l’histoire.

Que dire, sinon que les danseurs sont tous d’un excellent niveau ?

Notons tout de même que l’on retiendra de cette soirée surtout les filles : non pas que les danseurs aient démérités, mais ce sont surtout les demoiselles qui sont mises en valeur lors de cette soirée.

© Jean-Claude Sanchez. Danseuse Mathilde Barré

Mathilde Barré est impeccable en Titania, apportant tour à tour lyrisme, douceur, caractère, et bien sûr technique de haute volée.

© Jean-Claude Sanchez. Danseuse Amélie Apetiti

Mais la véritable star de cette soirée est Amélie Apetiti, qui est absolument magistrale en Puck. Elle survole littéralement la scène et l’ensemble du ballet. C’est un vrai régal d’assister à son interprétation.

© Jean-Claude Sanchez. Amélie Apetiti et Royce Anders.

Mais chacun, corps de ballet et demi-soliste, a su apporter sa touche, de façon à donner un ballet très équilibré.


Petite compagnie, Acodanse a néanmoins toute son importance dans le paysage de la danse marseillaise, grâce à la qualité de ses danseurs, et au talent d’Alessandra Delle Monache.


Claire Foucqueteau.

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